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Les syndicats indiens demandent à l'OIT de discuter des atteintes aux droits des travailleurs

Dec 17, 2023Dec 17, 2023

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6 juin 2023Dans une lettre conjointe adressée au directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), les syndicats indiens attirent l'attention sur les dispositions anti-ouvrières des quatre lois du travail récemment promulguées par le pays, demandant que les violations par le gouvernement indien des droits des travailleurs droits sont ajoutés à l'ordre du jour de la 111e Conférence internationale du Travail en cours à Genève.

Les droits durement acquis des travailleurs qui étaient inscrits dans les lois du travail antérieures ont été dilués ou supprimés de manière antidémocratique et anticonstitutionnelle au nom de la « facilité de faire des affaires ».

Les fédérations syndicales en Inde, y compris les affiliés d'IndustriALL, ont fait entendre leur voix, notamment par le biais de grèves générales, contre les politiques et les actions anti-ouvrières du gouvernement central.

Dans le nouveau code du travail, le terme "usine" exclut les employeurs de moins de 20 travailleurs de toute responsabilité, les heures de travail quotidiennes sont passées de huit à douze, les États du Maharashtra et du Karnataka étant déjà en train de le mettre en œuvre. Les employeurs ayant moins de 300 travailleurs dans leurs usines n'ont plus besoin de l'autorisation préalable des autorités gouvernementales compétentes pour le licenciement ou la fermeture. Les syndicats craignent que l'introduction de «l'emploi à durée déterminée» dans la nouvelle loi n'augmente encore le travail précaire. La loi modifiée ne garantit pas non plus la sécurité sociale pour tous les travailleurs.

En tant qu'État membre de l'OIT, l'Inde a l'obligation de respecter les normes internationales du travail, mais en réalité, le gouvernement suit des politiques contraires.

La lettre fait référence à la plainte déposée par les syndicats indiens auprès de l'OIT en 2015 pour violation de la Convention 81 de l'OIT sur l'inspection du travail. La situation s'est depuis aggravée. La nouvelle loi sur la sécurité, la santé et les conditions de travail contredit les dispositions de la C81 qui appellent à la libre initiative des inspecteurs du travail pour pénétrer sur le lieu de travail sans préavis et à la discrétion d'engager des poursuites judiciaires sans avertissement préalable. Dans le nouveau code, l'inspecteur du travail est un facilitateur qui ne peut pas engager de poursuites judiciaires contre un employeur, mais doit au contraire donner la possibilité à l'employeur de se conformer aux dispositions de sécurité.

Les syndicats ont demandé que les violations continues et délibérées du gouvernement des normes internationales du travail soient inscrites à l'ordre du jour de la CIT de cette année. Ils ont également exhorté l'OIT à prendre note de la plainte déposée par la CSI auprès du Comité de la liberté syndicale en 2019 concernant la violation de la liberté syndicale dans l'affaire Maruti Suzuki ainsi que le mépris du gouvernement pour les normes internationales dans l'organisation du G20 sous la présidence indienne.

Selon Kemal Ozkan, secrétaire général adjoint d'IndustriALL :

"IndustriALL se tient fermement aux côtés de ses affiliés indiens et soutient leur demande que la CIT discute de l'attaque du gouvernement indien contre les droits des travailleurs. Les gouvernements ont la responsabilité d'inclure les voix des syndicats lorsqu'ils prennent des décisions sur des questions liées au travail. Le mécanisme tripartite ne peut être ignoré."

Photo : CIT 2023, séance plénière, Crozet – Pouteau / BIT

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